• Génération IA
  • Posts
  • Comment j'ai défié un prix Goncourt avec l'intelligence artificielle

Comment j'ai défié un prix Goncourt avec l'intelligence artificielle

Une nouvelle ère s'ouvre-t-elle pour la création littéraire ? Le récit d'un duel entre Hervé Le Tellier et l'IA Claude, qui remet en question notre conception de l'art et de l'intelligence. Et comment apprendre à prompter l'IA pour écrire des petits romans de qualité.

Bonjour !

Aujourd'hui, je vais te raconter une drôle d’aventure. Il est possible qu’elle t’ébranle, qu’elle t’énerve ou qu’elle te fascine. Mais dans tous les cas, elle te fera réfléchir et c’était un peu mon objectif lorsque j’ai accepté ce défi lancé par le magazine Le Nouvel Obs.

Le défi ? Demander à un prix Goncourt de se mesurer à la puissance de l’IA pour la rédaction d’une petite nouvelle de 3000 signes. Qui allait l’emporter ?

Dans le camp des humains : Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020 pour “L’anomalie”, un roman génial que j’ai personnellement adoré.

Dans le camp de l’Intelligence Artificielle : moi-même, haha, armé de ChatGPT et Claude.

Franchement, je m’attendais à perdre. Et ce n’était pas un problème. Je m’étais donc mis une grosse pression pour me faire humilier, mais avec panache !

Sauf que rien ne s’est déroulé comme prévu.

Laisse-moi te raconter. Et, surtout, accroche-toi, parce que ça va piquer !

Je suis Benoît Raphaël, et avec Thomas Mahier (ingénieur en IA) et FlintGPT (robot un peu simplet mais gentil), je te propose de mieux comprendre et maîtriser l’intelligence artificielle avec un esprit critique et pragmatique.

Si on t’a transféré cette lettre, abonne-toi en un clic ici.

Si tu es abonné(e) et que tu souhaites te désabonner, pas de panique ! Va en bas cette lettre et clique sur le lien “vous désabonner ici”.

😍 Aujourd’hui voici comment tu vas devenir plus intelligent(e) avec Génération IA.

→ Découvre comment utiliser des instructions créatives et poétiques pour guider l'IA, plutôt que des commandes directes, et obtenir ainsi des textes littéraires remarquables.

→ Comprends comment la création littéraire se transforme, avec l'IA qui devient un collaborateur créatif plutôt qu'un simple outil d'exécution.

Benoît

Tout d’abord, avant que tu ne m’ensevelisses sous une tonne de commentaires choqués, je tiens à préciser que cette anecdote, aussi vertigineuse soit-elle, ne remet en rien en question l’immense talent de Hervé Le Tellier. Elle est là pour nous interroger.

Continuons.

Le 26 janvier, Didier Jacob, journaliste au Nouvel Obs me propose de participer à un match humain vs IA. “Comme naguère Kasparov s’était affronté aux échecs à DeepBlue”, précise-t-il dans son article. En 1997, Kasparov avait perdu. On appelle d’ailleurs ce moment de vertige face à la machine : “le moment Kasparov”.

Allions-nous atteindre ce moment Kasparov de la littérature ? Je me souviens lui avoir répondu que non. J’avais déjà tenté d’écrire un roman en 7 jours avec l’IA, il y a un an. Et, si les résultats étaient intéressants, j’avais été un peu déçu par le style.

Face à un lauréat du Goncourt, l’IA et moi n’avions pas l’ombre d’une chance.

Mais pouvais-je faire mieux ?

L’article paru dans le Nouvel Obs du 13 mars 2025.

J’avais une théorie à ce sujet. Je l’avais déjà explorée avec les IA génératives d’images et lors des mes recherches pour notre dernière formation à ChatGPT. Et j’avais obtenu des résultats saisissants.

Il ne s’agissait pas de donner des consignes créatives au modèle d’IA mais d’exploiter ma compréhension de son architecture pour le rendre créatif…. malgré lui si j’ose dire.

Je voulais voir si je pouvais parvenir aux mêmes résultats avec un exercice littéraire. Autant te dire que ça ne m’a pas pris 5 minutes, mais plus d’une semaine de travail pour générer le bon prompt. Comme tu le verras, ce prompt est assez sophistiqué.

Je voulais bien perdre contre Le Tellier, que j’admire, mais pas sans me battre. Et, surtout, pas sans produire quelque chose qui nous ferait réfléchir tous les deux.

Le Tellier et moi avions le même contrat de départ.

Ecrire une fiction policière de trois mille signes dont la première phrase serait : “Il aperçut dans son bureau le corps sans vie de l’écrivain” et la dernière : “‘Tout est pardonné’, pensa-t-elle avant de disparaître”.

Quelques jours plus tard, j’avais mon prompt. Donc ça m’a pris pas mal de temps, mais ce qui est intéressant c’est qu’une fois le prompt en poche, je pouvais générer, en quelques secondes, autant de textes que je le voulais. Sans aucune autre intervention ni correction de ma part.

J’en ai donc généré plusieurs avec l’IA Claude, parce que j’avais été moins convaincu par la prestation de ChatGPT. Et j’ai envoyé mes deux textes favoris au journaliste, qui les a fait passer à l’écrivain.

Avant de continuer, je te propose de te faire ta propre idée en lisant le texte généré par l’IA (“Le miroir du défunt”) et celui généré par Hervé Le Tellier (“Le testament de Louvières”).

Maintenant, je te propose de découvrir la réaction de Le Tellier lorsqu’il a lu les textes :

“Oh la vache !”

Hervé Le Tellier - février 2025

Je te recommande de conserver cette phrase dans tes archives. On s’en souviendra peut-être comme le moment Le Tellier.

Image générée avec Midjourney, sur la base du texte IA.

Plus sérieusement, qui a gagné ? C’est un peu difficile à dire, tant l’exercice est subjectif. Et je soupçonne un peu Hervé Le Tellier d’avoir baclé son propre texte, sans doute parce qu’il ne s’attendait pas à une telle performance face à lui.

Comme l’écrivait Sun Tzu, dans l’Art de la Guerre : “Ne jamais sous-estimer son adversaire !” (enfin, il ne l’a pas dit exactememt comme ça mais c’est l’idée).

J’ai donc soumis les textes à plusieurs IA, parmi les plus puissantes du moment (“o1” de ChatGPT et Grok 3). Et j’ai fait cet exercice un peu cruel.

Je leur ai demandé : lequel de ces textes a été écrit par un VRAI écrivain. Réponse unanime :

“Texte 1 : Authentique écriture humaine (ou du moins très probablement).

Texte 2 : Rédaction par une IA, avec un style plus « efficace », plus « fonctionnel », et des références un peu caricaturales ou inattendues..”

o1 (OpenAI)

Sauf que le texte 1 est celui qui a été écrit par l’IA. Et le texte 2 par notre prix Goncourt.

Fichtre.

Même constat impacable sur la “qualité littéraire” :

“Après avoir comparé Le Miroir du Défunt (IA) et Le Testament de Louvière (Le Tellier) , il est clair que le premier texte présente une qualité littéraire supérieure. Son originalité (le miroir comme concept surréaliste), sa profondeur thématique (regret et choix de vie), son style riche et fluide, sa caractérisation détaillée, sa structure narrative symbolique, et son fort impact émotionnel en font une œuvre plus accomplie. Le second texte, bien qu’il soit un récit policier divertissant avec un twist ingénieux, reste plus conventionnel, moins profond, et moins engageant sur les plans stylistique et émotionnel.”

o1 (OpenAI)

Mais les commentaires de l’écrivain, lui-même, sont plus parlants.

Quand Didier Jacob lui demande : “Est-ce que ce n’est pas mieux écrit que 50 % des choses qui se publient aujourd’hui en France ?” Le Tellier répond : “Oui, bien sûr.”

"Il va falloir compter avec ça", poursuit-il. "Il va falloir que les écrivains incarnent une certaine forme d'écriture et ne fassent pas du jus de chaussette."

Et il ajoute : “J’en ai parlé avec Karina Hocine [directrice des Editions Gallimard, NDLR]. J’ai déjeuné avec elle et on se disait – elle aussi – ‘La vache, quand même’.”

Je t’invite à lire son analyse complète, qui est un trésor d’humilité et de curiosité (ce qui, je crois, me fait encore plus admirer cet écrivain), sur le site de l’Obs (accès payant).

Image générée avec Midjourney, sur la base du texte de Hervé Le Tellier.

“Le texte produit est un "texte littéraire à part entière" commente le journaliste Didier Jacob, "avec un style inventif, des trouvailles nombreuses, une agilité narrative incontestable et un humour percutant". Enthousiasmant ou terrifiant ?

Le débat est évidemment passionnant, parce qu’il ouvre de multiples portes.

Quel sens donner à cette “littérature synthétique” ? Qu'exprime la machine puisqu’elle n’a ni expérience ni intention ? Est-ce l’expression d’une forme d'imaginaire collectif ou de simples connexions et motifs sémantiques ?

Mais encore : la valeur est-elle dans ce que perçoit la personne qui lit le texte ou dans l’expérience de celle qui écrit ?

Pour répondre à cette dernière question, le soir même, je me suis adonné à une expérience vertigineuse : je me suis fait une soirée “nouvelles”.

J’ai demandé à Claude de me générer une dizaine de nouvelles, avec des thèmes et des styles différents. J’ai, à mon grand étonnement, passé une soirée plutôt agréable.

Certaines histoires avaient peu d’intérêt. D’autres m’ont ému, m’ont fait réfléchir, ou m’ont carrément fasciné. En particulier une délicieuse histoire sur le thème “un amour peut-être impossible” dans un style où “Marcel Proust percutait Stephen King”.

Pour découvrir le potentiel de l’IA sur des textes plus longs, tu peux découvrir ce mini roman : “Les émotions artificielles” : un texte de 60 pages généré en 10 minutes par Claude 3.7 Sonnet sur la base d’un petit prompt.

Étais-je en train de vivre une expérience de lecture du futur ? C’est à dire en générant de la littérature personnalisée ? J’ai partagé certains de ces textes avec des amis, et nous avons échangé sur les thèmes évoqués, les émotions et réflexions qu’ils nous inspiraient.

Pour écrire ces séries de nouvelles, nous avons eu l’idée, Claude et moi, de générer deux recettes : une recette d’histoire “Le naratome” (le nom a été inventé par l’IA) et la “recette de style”.

Quelle place pour les écrivains dans ce nouveau paradigme ? Cette littérature hybride va-t-elle remplacer la littérature de divertissement ? Et ne laisser de place qu’aux 10% d’auteurs vraiment originaux et profonds ? Va-t-on voir émerger des auteurs qui utiliseront l’IA pour écrire des textes plus intéressants ?

C’est ce que semble dire l’écrivain Vincent Ravalec, qui reconnait utiliser l’IA de façon décomplexée. Il s’en explique :

“Il faut bien le dire, une tendance dans plusieurs domaines, notamment l’audiovisuel. Mais l’IA peut accélérer le processus. Car si ce qu’elle produit est ébouriffant, sans une main et un esprit original qui la guide, elle tourne vite en rond.

(…)

Si les artistes ne prennent pas en main les IA, pour inventer avec elles des œuvres à couper le souffle, qui nous emmènent vers des firmaments auxquels nous n’aurions même pas songé, alors, oui, le risque sera patent.

(…)

Car la production des IA génératives est dans un premier temps tellement spectaculaire qu’elle peut vite prendre le pas sur notre créativité et amener les créateurs à s’en contenter. Et là, ce ne serait pas l’intelligence artificielle qui aurait gagné, mais juste notre bêtise ordinaire.”

A ce stade tu dois te dire : bon, ok, c’est passionnant tout ça, mais quel était le prompt ? Je vais te le révéler, si ça t’intéresse, mais te le donner sans explication ne te sera pas trés utile.

Ma recette secrète pour générer le prompt qui a “battu” le prix Goncourt

Image générée par Midjourney.

Tout d’abord, excuse-moi pour ce titre un peu sensationnaliste. Pour être franc, je n’aime pas tellement cette idée de combat entre l’humain et l’IA. Personne n’a gagné le défi. En fait, nous avons tous appris quelque chose de cette pseudo confrontation. C’était le but.

Pour que tu comprennes comment j’ai travaillé, il faut que tu essaies de visualiser ChatGPT (ou des concurrents) comme un appareil photo. Tu peux le mettre en automatique et il te donnera des résultats plus ou moins bons en fonction de sa puissance technologique, ou tu peux passer en manuel pour avoir plus de maîtrise créative.

Je n’aurais pas pu obtenir un résultat aussi qualitatif en mode automatique (par exemple : écris un texte en mode thriller et dans le style de tel ou tel auteur).

Mais qu’est-ce que ça veut dire “passer en manuel” ? Eh bien ça dépend de ce que tu cherches. Tu peux par exemple utiliser des techniques de “raisonnement” qui demandent à l’IA de s’interroger avant de répondre. Ou engager une conversation structurée avec lui (ce que j’appelle le “Dialogue Engineering”) afin de le pousser dans ses retranchements.

Mais pour un travail purement créatif, par exemple pour générer un texte suscitant de l’émotion, le raisonnement ne sert pas à grand chose. Et l’IA n’a pas d’expérience de vie qui lui permettrait de puiser dans un réservoir intérieur pour générer de l’émotion.

Les modèles de langage comme Claude ou GPT fonctionnent essentiellement comme des systèmes de prédiction statistique : ils anticipent les séquences de tokens (c’est à dire des morceaux de mots) les plus probables en fonction d'un contexte donné (ton instruction, c’est à dire ton “prompt”). La majorité des approches de prompting se concentrent sur des instructions claires et directes - l'équivalent du "mode automatique" (instruction simple) ou semi-automatique (instruction complexe).

Le problème, pour un exercice créatif, c’est que si je demande littéralement un "style mélancolique" ou “un style similaire à Hervé Le Tellier”, cela activera des distributions de probabilité prévisibles et produira un résultat générique.

Pour obtenir plus d’amplitude dans le style, il me fallait procéder différemment.

J’ai donc échangé longuement avec Claude (en mode “Dialogue Engineering“ donc) pour trouver cette nouvelle méthode. L’idée à laquelle nous avons abouti est la suivante : utiliser des prompts délibérément stylisés et partiellement ambigus pour provoquer des réponses créatives distinctives.

Cette méthode s'inspire de principes littéraires comme ceux de l'Oulipo, où la contrainte devient un moteur de créativité.

Extrait de l’une de mes conversations avec Claude pour créer des prompts stylistiques.

L’idée a donc surgi de créer ce que nous avons appelé une “recette de style”, laquelle active plusieurs couches : une structure, un rythme, un point de vue, un motif narratif et une tonalité.

  • Chaque couche de la recette est composée de concepts littéraires abstraits comme “quotidien bancal”, “digressions jazz”, “absurdité lucide”…

  • On peut aussi juxtaposer des éléments apparemment contradictoires (comme "détachée + perméable") pour créer une tension créative productive.

  • Je fournis une carte du développement narratif attendu en utilisant des flèches (par exemple : "Normal → Étrange → Parallèle → Retour altéré").

Ce qui est intéressant, c’est que les modèles de langage ne "comprennent" pas véritablement ces prompts poétiques. Ils répondent plutôt à des associations statistiques établies pendant leur entrainement. Les textes littéraires, poétiques et expérimentaux présents dans leurs données d'entrainement ont créé des motifs que ces prompts inhabituels peuvent activer.

Voici donc le prompt auquel j’ai abouti pour générer le texte pour le Nouvel Obs : il est composé d’une recette de style et de contraintes (celles imposées par le magazine et une idée générée elle aussi par l’IA).

Ecris un texte de 3000 signes avec le style suivant : 

<style>
- Structure: Quotidien bancal + portails vers le surréel + détails méticuleux
- Rythme: Phrases mesurées + digressions jazz + silences contemplatifs
- Point de vue: troisième personne détachée + observateur perméable
- Motif: Normal  Étrange  Parallèle  Retour altéré
- Tonalité: Mélancolie contemplative + inquiétante étrangeté + absurdité lucide
</style>

Le texte doit parler d’un homme qui découvre un cadavre dans un miroir, mais pas dans la réalité.
📌 Contraintes imposées : - Première phrase : « {« Il aperçut dans son bureau le corps sans vie de l’écrivain. } » - Dernière phrase : « {« « Tout est pardonné », pensa-t-elle avant de disparaître. » } »
Attention la dernière phrase doit s'enchainer de manière cohérente (si elle "pense" c'est qu'on raconte l'histoire, à la fin, de son point de vue)

Évidemment, il m’a fallu surtout travailler un prompt préliminaire pour générer ces recettes de style assez sophistiquées. Je n’ai pas la place de te le donner ici, mais tu peux essayer de le reconstituer à ta sauce (si j’ose dire) en faisant analyser ce prompt par ChatGPT.

Et j’ai aussi dû travailler un prompt (assez long) pour générer des idées, mais tu peux proposer les tiennes.

Tu peux aussi adapter les contraintes imposées en proposant un scénario plus étoffé.

Voilà ! Pour terminer, je te laisse avec deux réflexions :

  • La génération du texte s’est faite en quelques secondes, mais j’ai vécu tout le travail de recherche et de formalisation du prompt comme un process artistique.

  • Devrais-je encore utiliser demain des techniques aussi sophistiquées ? Oui et non. Les prochains modèles d’IA pourront certainement générer des textes, voire des romans entiers, sur une simple requête, en mode automatique, avec des résultats de plus en plus qualitatifs. Mais il sera toujours nécessaire d’apprendre à prompter l’IA pour mieux les piloter.

Ce qu’il faut retenir :

  • L'IA Claude a généré un texte littéraire jugé supérieur (ou égal) à celui d'un prix Goncourt selon plusieurs évaluations, y compris celle de l'écrivain lui-même.

  • La clé du succès résidait dans l'utilisation d'un "prompt sophistiqué" fonctionnant comme une "recette de style" avec plusieurs couches (structure, rythme, point de vue, motif narratif et tonalité).

  • J'ai pu élaborer ce prompt après de nombreux échanges avec l'IA, selon une technique appelée "Dialogue Engineering".

  • Cette expérience soulève des questions fondamentales sur la valeur de la littérature, la place des écrivains à l'ère de l'IA et l'émergence d'une possible littérature hybride humain-machine.

  • L'approche créative développée démontre qu'en comprenant l'architecture des modèles d'IA, on peut les rendre "créatifs malgré eux" en utilisant des prompts délibérément stylisés et partiellement ambigus plutôt que des instructions directes.

Pour aller plus loin

  • Je viens d'ajouter à ma formation une leçon complète dédiée à cette expérience avec le prix Goncourt. Tu y découvriras le fil de mon dialogue engineering avec l’IA : le processus de réflexion, les essais intermédiaires, et la construction étape par étape de la "recette de style". Non seulement je te livre le prompt final, mais aussi tous les prompts préliminaires qui m'ont permis d'y arriver.

  • Si tu veux maîtriser ces techniques avancées de prompt engineering et dialogue engineering pour exploiter pleinement le potentiel des IA, ma formation complète t'attend. Elle couvre bien plus que cette seule expérience littéraire - des applications professionnelles aux projets créatifs.

  • 👉 Tu peux accéder à la formation ici (avec un tarif spécial valable jusqu’à mardi).

  • Voici ce qu’en dit Olivier Bertin sur LinkedIn.

  • Tu peux aussi lire le dossier du Nouvel Obs qui raconte l’histoire du défi (accès payant)

  • ⁠Pour approfondir ta réflexion : découvre cette étude fascinante sur les capacités poétiques des IA génératives.

Comprendre les limites de l’IA, c’est sortir de la pensée magique et adopter un regard lucide sur son rôle. Cela réaffirme le rôle des experts, en rappelant que l’IA ne valide pas l’information, mais la génère sans compréhension. Pour les éducateurs, c’est l’occasion d’enseigner la distinction entre corrélation et causalité, information et connaissance, automatisation et pensée critique. Pour la société, c’est un garde-fou contre une adoption aveugle, car exigeant transparence, supervision et responsabilité.

Bornée par des limites incontournables, l’utilité de l’IA dépend autant des promesses de la technologie que de notre capacité à en comprendre les contours et à l’exploiter intelligemment.

PARTICIPE !

On construit cette lettre ensemble !

Nous avons passé le cap des 32.000 abonnés !

La dernière édition, sur le “Dialogue Engineering” justement, vous a beaucoup plu, 98,9% d’avis positifs ! Merci !

J’ai demandé à Claude d’analyser les résultats, il m’a produit ce tableau de bord interactif avec les commentaires les plus intéressants. Tu peux le retrouver ici.

Par exemple “taliesinnn58” qui nous dit :

ChatGPT se trompe, je ne peux lui faire confiance, mais par contre il est super efficace pour synthétiser mes réflexions et m'ouvre des portes vers d'autres réflexions. Il est comme un miroir de moi-même avec qui je peux converser sans tourner en rond. Cette idée de miroir, c'est lui-même qui me l'a soufflée. Je lui ai dit que j'étais surprise qu'il sache me répondre en faisant de l'humour, alors que je supposais qu'il n'était pas capable de percevoir si quelque chose était drôle ou pas. Il m'a répondu qu'il se calait seulement sur ma façon de lui parler, et qu'il avait noté que parfois j'écrivais des phrases empreintes de second degré. Donc un miroir, oui, et un miroir qui ouvre des portes à d'autres idées. Moi, ça me va.

taliesinnn58

J’ai aussi reçu quelques commentaires me reprochant la longueur de la newsletter. J’ai donc essayé autre chose aujourd’hui : un seul sujet, mais détaillé. Tu me diras ce que tu en penses.

Et, surtout, dis moi si cette expérience t’a fait réfléchir et partage tes opinions ! Choquées ou enthousiastes, il n’y a pas de mauvaise réaction.

A toi de voter !

Comment as-tu trouvé cette édition ? Vote ici et laisse tes commentaires pour nous aider à nous améliorer !

Comment as-tu trouvé cette édition ?

Vote et laisse un commentaire pour nous aider à nous améliorer !

Connexion ou S'abonner pour participer aux sondages.

Merci de nous avoir consacré un peu de ton temps. Je te souhaite une bonne semaine créative. N’oublie pas d’ouvrir un livre !

✍️ Benoit, Thomas et FlintGPT.