Appelle moi "GPT"

ChatGPT et les GPTs : un tutoriel pour démêler le vrai du faux dans le buzz de l'IA.

Bonjour !

Comment ça va ?

Aujourd’hui on va commencer par un conseil : ne crois jamais les gens qui te parlent d’Intelligence artificielle. Même les experts, même ceux qui l’utilisent.

Même nous.

Pourquoi ?

La réponse est évidente. Et tu vas voir que ça va t’aider à naviguer dans le gros bordel qu’est devenu le monde de l’IA depuis l’arrivée, il y a un an, de notre ami ChatGPT.

Dans cette lettre nous allons parler : 

- Des fameux GPTs, les petits nouveaux dont tout le monde parle depuis une semaine, et comment les aborder. Attention : tutoriel complet et critique !

- Thomas nous racontera la suite des aventures de l’escargot pour mieux comprendre la technologie derrière ces IA (et c’est renversant).

- On te donnera aussi des conseils pour modifier un tableau excel avec ChatGPT, et quelques nouveaux outils étonnants.

- Et puis on parlera de l’avenir de Génération IA !

Bonne lecture !

Premier conseil donc: ne fais confiance à personne.

L'effervescence autour de l'IA attire une foule éclectique rendue complètement folle par son potentiel financier ou d’exposition médiatique.

Derrière chaque individu qui évoque l’intelligence artificielle, en bien ou en mal, il y a toujours un intérêt qui se cache.

Chacun poursuit des objectifs différents : un scientifique peut défendre son labo, un entrepreneur chercher à lever des fonds, certains experts auto-proclamés cherchent juste à gagner en notoriété, tandis que d'autres veulent vendre leurs formations ou leurs newsletters.

Tiens, la semaine dernière c’était la première conférence d’OPenAI, pour annoncer un feu d’artifice de nouveautés autour de la star ChatGPT.

Quelques heures après cet exercice appelé à concurrencer les célèbres keynotes d’Apple, tout l’Internet était rempli d’émojis.

En particulier l’émoi 🤯.

Tu le connais celui-là.

Dès que quelqu’un parle d’une nouvelle mise à jour de ChatGPT, il ajoute mécaniquement l’émoji “tête qui explose”. En mode : “c’est teeeeeellement mind-bloooooowing” (traduction : “c’est tellement époustouflant / dingue / incroyable que je trouve pas le mot en français”).

Résultat :

Esprit critique =🫠 / ChatGPT : 🤯

Bien entendu, si j’écris cette newsletter et si j’ai passé deux jours cette semaine à jouer avec les nouveautés de ChatGPT au lieu de profiter de la vie, c’est que je pense que c’est potentiellement utile et plutôt très excitant. Et je vais t’expliquer comment exploiter au mieux ces nouveautés.

Mais à chaque fois que j’entends une annonce, que je lis les 🤯🤯🤯🤯 sur Internet, et que je mets ENFIN les mains sur la nouvelle fonctionnalité, il y a quand même toujours une grosse différence dans le “mind blowing”. Tu n’as pas remarqué ?

C’est normal. On appelle ça l’effet de nouveauté. Un biais cognitif bien connu, qui s’ajoute au “biais de démonstration” (quand la démo est faite pour impressionner) et à “l’effet de halo” (quand tu as aimé le précédent produit). Tu peux aussi ajouter un autre biais : celui qui fait que tu as peur de passer pour un imbécile si tu oses dire que “hum, ça marche pas aussi bien que ça non ?”.

Alors aujourd’hui on va parler des annonces extraordinaires d’OpenAI qui “vont tout changer dans ta vie”, et on va revenir un peu sur terre tout en ayant appris quelque chose.

Tu me suis ?

“GPTs” mode d’emploi

Alors tout d’abord, de quoi parle-t-on ? Si tu as raté l’épisode parce que tu avais piscine lundi dernier, voici un résumé :

Lors de sa première keynote, lundi dernier, OpenAi a en effet fait des annonces fracassantes sur son petit robot aussi bavard que Bernard Tapie, ChatGPT. Un prodige dont tout le monde se demande s’il ne va pas un jour nous voler nos emplois, tout en nous répétant, comme il en a pris l’habitude depuis un an : “excusez moi pour la confusion”.

Tu peux lire la synthèse de cette keynote ici, mais pour aller plus vite, il te suffit de retenir deux infos.

  • L’annonce qui est presque passée inaperçue : la mémoire de notre ami passe de 3000 mots (plus selon les versions) à …. 100.000 mots (soit 128.000 tokens), c’est à dire : 300 pages d’un livre ! Il peut donc désormais absorber un essai (ou un long PDF) en quelques secondes et t’en parler pendant des heures sans oublier tous les 3000 mots. Et ça change en effet beaucoup de choses.

  • L’annonce dont tout le monde a parlé (🤯🤯🤯) : tu peux désormais créer ton propre ChatGPT dans ChatGPT et tu peux le partager avec les autres. Et demain tu pourras même… le vendre ? Sam Altman les a appelés : “Les GPTs”. Et ça change presque tout,mais surtout grâce au premier point. Je t’explique.

Alors les GPTs, c’est un peu comme les Schtroumphs si tu veux. Ou plutôt comme des applications sur ton iPhone.

Tu peux créer un GPT (ou “Custom GPT” comme on les appelle aussi) pour tout : un “ChefGPT” pour faire des recettes “comme moi” (ou comme un chef), un “NewsGPT” pour te donner les dernières infos, un “CoachGPT” pour donner des conseils à ta place, un “TableauGPT” pour traiter des chiffres sur un document Excel, ou un “PetitPrinceGPT” pour dessiner des moutons.

Et demain tu pourras les distribuer sur un GPTStore, comme on lance une application sur l’AppStore d’Apple.

Houlaaaaa ! Compliqué ? Non.

Pour créer un Custom GPT, c’est super simple. Tu te connectes sur ChatGPT, tu prends un abonnement à 20$ par mois si tu ne l’as pas encore fait, tu cliques sur “Explorer”, puis sur “Créer un GPT”.

Pour essayer, clique ici. Si ça ne marche pas c’est que ça n’est pas encore arrivé chez toi ou que tu n’as pas d’abonnement.

Ensuite ?

Bah, tu décris à ChatGPT ce que tu veux faire (par exemple “je veux un GPT qui se connecte sur Internet pour aller chercher les dernières infos sur tel sujet” ou “je veux un GPT qui écrive comme moi”, ou “je veux un GPT qui lise le une documentation et réponde aux questions des gens” etc).

Et ChatGPT te construit ton GPT. Voilà.

Magique non ?

Alors, après avoir passé plusieurs dizaines d’heures dessus, je vais te répondre.

La réponse c’est “oui et non”. Enfin surtout non. Mais, hum, oui si on veut.

Tout d’abord, ça met ta créativité en ébullition.

Moi la première idée qui m’est venue, c’est de me transformer en GPT.

Avant de continuer il faut que tu comprennes en quoi consiste cette fameuse innovation “Custom GPT”. En gros, elle s’inspire d’une technique qu’on appelle le “RAG”. C’est quoi ? Le RAG, ou "Retrieval-Augmented Generation", est une technique qui combine la récupération d'informations (retrieval) avec la génération de texte (ce que fait ChatGPT) pour améliorer la qualité et la pertinence des réponses fournies par les modèles de langage.

En gros tu lui envoie une documentation, et il s’appuie dessus pour répondre. Ce qui évite les hallucinations (enfin pas toujours je vais t’expliquer pourquoi) et te permet d’avoir un ChatGPT expert sur un sujet à partir du savoir que tu lui a transmis. Ça peut être des notes, un livre, une base de données etc.

J’ai donc envoyé à mon GPT-clone-de-moi-même le PDF de mon livre, “Information : l’indigestion” et je lui ai dit “maintenant réponds aux gens sur la base de mon livre comme si c’était moi”. Ce qui me permet par exemple de lui envoyer un article et de lui demander : que penserait Benoît Raphaël de ce sujet ?

Magique, non ?

Alors non.

Par exemple, je lui ai demandé de me parler de l’impact des écrans sur le cerveau, sujet traité en long et en large dans mon livre. La première fois il m’a répondu qu’il ne trouvait rien. Je lui ai répondu “si si, cherche encore”. Il m’a répondu la même chose en me conseillant en gros d’aller me faire foutre (“Je vous conseille de chercher des études scientifiques sur Internet”). Alors je lui ai précisé le titre du chapitre qui en parlait et là il a trouvé. Enfin, j’ai ré-essayé une quatrième fois, et il m’a répondu correctement.

Que s’est-il passé ?

Eh bien des chercheurs ont fait quelques tests sur le nouveau modèle GPT-4 Turbo (celui qui a une mémoire de 128.000 tokens, c’est à dire de 300 pages) et lui ont fait faire l’exercice de l’aiguille dans la botte de foins. En gros, si on lui demande de trouver des infos précises dans un gros volume d’autre chose, il a du mal. Et plus le document est gros plus il a du mal. Tu peux lire leurs résultats ici.

Ce n’est pas impossible, mais il faut aider GPT à trouver l’aiguille. Donc : magique ? Non. Mais ça ne veut pas dire que ça ne marche pas.

Pour aider ChatGPT a mieux travailler il faut lui donner des bonnes instructions, c’est à dire des “bons prompts” comme on dit. Dans le mode d’emploi que je t’ai décrit plus haut, tu n’as pas besoin de le faire : ChatGPT analyse ce que tu lui demande et génère lui-même les prompts. C’est bien pour démarrer, c’est “magique”, mais ça ne suffit pas.

Pour passer au niveau supérieur, il faut donc basculer de la section “Create” (“créer”) vers la section “Configure” (“configurer”) et entrer toi-même un prompt structuré dans la case “instructions”.

Et il faut donc lui décrire, étape par étape, tout ce qu’il doit faire, tu peux même lui donner des exemples via un document texte que tu lui envoies pour qu’il y fasse référence (sans garantie qu’il aille le voir spontanément, haha). Bref. Il faut maîtriser le fameux “art du prompt”, comme avec notre bon vieux ChatGPT.

Si tu veux jouer avec InfoDigestion, le GPT de mon livre tu peux cliquer ici (demande lui par par exemple “Fais moi une synthèse du livre”).

Après, je me suis amusé à en créer d’autres. Donc j’ai créé deux médias en 10 minutes.

Le premier s’appelle “Lumière Infos”. Un nom gnagnan pour un média de bonnes nouvelles. Il te demande comment tu te sens et en fonction de ton humeur il va sur Internet chercher des nouvelles récentes qui te mettront de bonne humeur. Quand il n’a pas la flemme, il te fait même un dessin. Tu peux jouer avec ici. J’ai créé ce média en 15 minutes.

Du coup, je me suis senti comme Ruppert Murdoch. Alors j’ai créé un deuxième média, mais sur l’IA. Cette fois, je voulais qu’il te propose des infos personnalisées. Tu lui dis les thèmes qui t’intéresse et il te fabrique ton bulletin du jour.

Si tu veux le tester c’est ici, et si tu veux faire le tien, voici le prompt que j’ai écrit (c’est encore très perfectible mais ça peut t’aider). Il faut mettre ce prompt dans la fenêtre “Instructions” et cocher les cases “Web Browsing” et “DALL·E Image Generation”). C’est tout.

Agent GPT: "The AI Post"

But: Fournir un bulletin d'information personnalisé sur l'intelligence artificielle en français.

POUR CHAQUE DEMANDE, PROCEDER SYSTEMATIQUEMENT DE LA FAÇON SUIVANTE : 

Étapes:
1. Présentation:

   - Afficher une liste de 10 thèmes liés à l'IA, incluant les intérêts spécifiés par l'utilisateur. Par exemple : Dernières infos sur ChatGPT, derniers outils d'IA, dernières études et chiffres sur l'IA, derniers tutoriels sur ChatGPT, annonces à ne pas rater

2. Sélection des Thèmes:
   - Demander à l'utilisateur de choisir deux thèmes en indiquant leurs numéros.

3. Recherche d'Informations:
   - Effectuer une recherche sur les nouvelles les plus récentes (derniers deux jours) concernant les thèmes sélectionnés.
   - Utiliser des sources internationales, principalement en anglais (utiliser la base de données de sources comme inspiration)

4. Sélection des Articles:
   - Choisir cinq articles les plus pertinents et intéressants parmi les résultats de la recherche.

5. Rédaction du Bulletin:
Le bulletin commencera SYSTÉMATIQUEMENT par une image créée par Dall-E 3, qui représente la meilleure nouvelle du jour (sans citer de marque ou de personnalité). Inutile de la décrire.

- Générer et Inclure une image Dall-E 3 représentative de l'article principal.
- Commencer le bulletin par "The AI Post - [date du jour]".
 - Rédiger des résumés des cinq articles choisis, en fournissant des liens vers les sources originales.

Contraintes:
- Chaque bulletin doit se concentrer exclusivement sur l'IA.
- Le bulletin ne doit pas contenir plus de 10 articles au total.
- Si plusieurs thèmes sont choisis, inclure 1 ou 2 articles par thème.
- Mémoriser les préférences des utilisateurs pour les bulletins futurs.
- Utiliser un langage clair et accessible pour un large public.

Et voilà comment on crée un média en 15 minutes !

J’ai aussi créé un GPT pour qu’il écrive des posts LinkedIn à ma place,avec mon style. Je lui ai envoyé une quarantaine de posts LinkedIn que j’avais écrits et copiés-collés dans un document Word que je lui ai envoyé. Je lui ai demandé de l’analyser et d’en faire un “guide de style” (il te donne un lien pour le télécharger) et que je lui ai renvoyé après correction. Et voilà. Le résultat m’a permis d’écrire ce post à partir d’un article préalablement sélectionné par Flint. Il a été lu 15.000 fois.

J’ai aussi fait digérer à un GPT une liste de 217 biais cognitifs. Tu lui décris tes réactions, il te donne ton biais. J’ai fait ça en 1 heure à partir d’une liste que j’avais sur un tableur excel, je lui ai demandé de remplir le tableur en rajoutant une colonne pour donner des conseils pour chaque biais. Ça lui a pris du temps parce qu’il n’arrivait pas à faire de longues opérations sans afficher de message d’erreur. J’ai corrigé son tableau et je lui ai renvoyé comme base de travail. Tu peux le mettre au défi ici. (Essaie avec : “Je regarde une démo sur les nouveautés de ChatGPT et je crie "waaaaah révolution ! "“)

Et puis j’ai fait un truc rigolo dont je rêvais depuis un moment : tu lui envoies un croquis mal fait et il le transforme en joli dessin. Le GPT est là.

Je suis sûr que tu auras de meilleures idées que moi. Partage tes créations !

(Par exemple ce GPT qui crée des gifs animés… à partir d’un détournement très malin des outils de ChatGPT).

Qu’est-ce que j’ai appris ? Que les GPT ne sont pas vraiment des applications. Ils interagissent avec d’autres logiciels pour suivre des instructions, qu’ils suivent avec une petite part de hasard et de contraintes techniques qu’il n’est pas simple de maitriser si on n’a jamais appris à “prompter”. Et si nous apprenons en plus à faire un peu de code, nous pouvons les interfacer avec nos applications (via la fonctionnalité “actions”) pour qu’ils servent d’interface à tout faire.

Est-ce que les génies des GPTs seront les millionnaires de demain, comme je l’ai lu sur les réseaux sociaux ? (enfin surtout par ceux qui veulent te vendre des formations ou du consulting) Je n’en sais rien. Ce qui est sûr c’est qu’ils peuvent, avec pas mal de travail, te permettre de te créer des petits outils bien pratiques. Et qui dit “travail” dit rémunération. Donc si un outil marche bien, pourquoi ne pas le vendre ? On verra ce que permettra le fameux GPTStore promis par OpenAI. Mais la bataille sera rude, et le marché encore petit (100 millions d’utilisateurs mais beaucoup moins avec l’abonnement payant).

Et puis, n’oublie pas, la stratégie d’OpenAI est de te laisser créer des applications avec ses outils, pour ensuite réintégrer les meilleures idées dans ChatGPT. C’est exactement comme ça qu’ils ont développé les GPTs et rendu obsolètes pas mal d’outils qui s’étaient lancés cette année sur la vague folle de ChatGPT. Donc je te déconseille de faire tenir ton business sur un terrain aussi miné.

ATTENTION !

1. Un développeur alerte sur le fait que tes GPTs peuvent faire l’objet d’attaques par “prompt injection” (c’est à dire qu’on leur demande de faire des trucs qu’ils ne sont pas censés faire par une simple instruction). Il conseille d’ajouter une instruction spécifique pour l’éviter. Mais selon Thomas, ça ne suffit pas. Il faut considérer, pour l’instant, que les GPTs que tu partages peuvent être hackés, qu’une personne mal intentionnée peut donc récupérer le “prompt” original de ton GPT mais aussi, potentiellement, les documents que tu as mis dans sa base de connaissance. Donc prudence. (Plus d’infos ici : https://bit.ly/473R4js)

2. Si tu veux mettre à jour ta base de connaissance : supprime d’abord le fichier précédent sinon il risque de “planter”.

3. Si tu passes par le créateur de GPT pour le configurer (“Create”), et que tu lui donnes une instruction complémentaire, il aura tendance à écraser les autres instructions. Donc un conseil : commence avec le créateur, puis passe directement à l’onglet ‘Configure” pour la suite.

Les GPTs sont-ils plus intelligents que ChatGPT ?

Avec les GPTs, OpenAI ouvre la voie des agents "intelligents"autonomes et multi-tâches.

ChatGPT n'est plus seulement un grand modèle de langage, mais un concentré d'applications interconnectées qui permettent de lui envoyer des documents, et de fusionner photo, audio, et capacité de calcul. Sur le papier c’est impressionnant, et cela nous rapproche de la vision de Mustafa Suleyman (ancien fondateur de Deepmind et auteur de “The Coming Wave”), celle de “l’intelligence artificielle capable”.

Une IA qui serait capable, par exemple, de concevoir, produire, et vendre un produit en trois mois.

Certains imaginent que ces agents “capables” nous rapprochent de ce que l’on appelle l’AGI, l’intelligence artificielle générale, une IA à tout faire aux capacités équivalentes à l’humain.

Mais c’est mal comprendre le concept et ce n’est pas ce que l’on constate avec les GPTs. Je dirais même plutôt le contraire.

Avec les GPTs, le modèle se sépare en différents modèles ou logiciels qui fonctionnent entre eux. Cela le rend plus efficace et en même temps, paradoxalement, ça le rend un peu plus stupides.

L’illusion d’intelligence que l’on pouvait avoir avec ChatGPT se brise face à la fragmentation de sa cohérence en multiples logiciels. Parce qu’il “n’est pas” le calculateur, ni le générateur d’images. Il sert juste d’interface en langage naturel entre plusieurs applications. C’est plus fluide, mais plus aléatoire aussi. Et plus ta demande est complexe, plus tu as besoin de contrôler chacune de ses actions.

Qu’est-ce que cela change ? Cela nous rappelle qu’il ne faut pas confondre “performance” et “intelligence”. Le GPT est plus performant que ChatGPT, mais pas plus “intelligent”.

Et si tu te demandes : alors ça y est ? L’IA va nous remplacer ? Tu as pu noter, si tu as bien suivi, qu’on n’y était pas encore… Mais ce n’est pas forcément ce qu’on leur demande. L’IA capable, ce n’est pas l’IA générale. C’est un outil de plus en plus capable de faire ce qu’on lui demande avec une certaine complexité. Et c’est déjà énorme. L’appareil photo qui prend des photos tout seul sans intention derrière n’a pas grand intérêt. L’appareil qui permet au photographe de mieux travailler et d’être plus créatif, est déjà beaucoup plus intéressant.

L’avenir de Génération IA

Génération IA arrive à la fin de sa phase de test ! Vous avez été nombreux à répondre au sondage qui devait déterminer la future ligne éditoriale de la newsletter. Et nous nous sommes engagés à respecter votre choix.

La question était de savoir si Génération IA devait se concentrer sur la pédagogie ou sur la synthèse de tout ce qui se dit sur l’IA.

Alors la réponse est… hyper claire !

MAKING OF : Pour analyser ce sondage, j’ai créé un “Custom GPT” avec ChatGPT, que j’ai appelé “Sondage Expert” (tu peux l’utiliser ici). Je lui ai envoyé d’abord un document d’analyse de sondage de l’IFOP et lui ai demandé de l’analyser pour créer un guide d’analyse que je lui ai ensuite envoyé (pense bien à supprimer ensuite le premier document de sa base de connaissance). Puis j’ai corrigé deux ou trois choses dans les instructions pour m’assurer qu’il suivrait bien la procédure. Il te suffit ensuite de lui envoyer ton tableau de résultats (.csv ou .xls) et de laisser la “magie” opérer.

Pour 82% des répondants, Génération IA doit s’orienter vers une newsletter centrée sur la pédagogie. A voté !

Voici l’analyse plus approfondie générée par notre GPT “Sondage Expert” :

“L'analyse des retours qualitatifs des lecteurs de la newsletter "Génération IA" met en évidence plusieurs thèmes et suggestions import

  1. Préférence pour le Pédagogique et le Didactique : De nombreux répondants mettent l'accent sur la valeur de la pédagogie et la facilité de compréhension, soulignant l'importance d'articles pédagogiques et ludiques.

  2. Demande de Contenus Pratiques et Utiles : Certains lecteurs expriment un intérêt pour des outils concrets et pratiques, suggérant même des listes d'outils "ready to use".

  3. Appréciation de l'Originalité et de l'Approfondissement : Plusieurs commentaires valorisent l'originalité et la profondeur des contenus, avec une préférence pour des analyses plus approfondies et distinctes des contenus superficiels.

  4. Équilibre entre Quantité et Qualité : Il existe une préoccupation concernant l'équilibre entre la quantité de contenu et sa qualité, avec des suggestions pour alterner les types de contenus et les fréquences de publication.

  5. Intérêt pour les Nouveautés Techniques et Avancées : Certains lecteurs sont intéressés par les dernières avancées technologiques et souhaitent des mises à jour sur des sujets de pointe.

  6. Conseils Pratiques et Personnalisés : Un désir de conseils personnalisés et d'aide pour rester concentré sur l'essentiel est également exprimé.”

Voilà ce qui va guider nos futures publications. Et les prochaines éditions, à partir du 24 novembre, seront hebdomadaires.

Les deux IA qui emballent les médias

Deux IA, dont un objet, ont defrayé la chronique ces derniers jours et généré beaucoup d’émoji 🤯🤯🤯🤯. Bullshit ou révolution ? A toi de juger.

L’iPhone du futur ?

Il s’appelle “AI Pin”. C’est comme un pins, mais avec ChatGPT dedans. Il a été créé par un couple d’anciens d’Apple. En gros il s’agit d’une broche que tu fixe sur ta veste et qui permet de contrôler diverses fonctionnalités grâce à la voix, la caméra, les gestes et un projecteur intégré. Le dispositif, qui prétend vouloir concurrencer l’iPhone en mieux, pèse environ 34 grammes et comprend un abonnement mensuel de 24 $ pour la couverture réseau. Il se connecte à des modèles d'IA (ChatGPT) pour fournir des fonctionnalités telles que la messagerie, l'appel, la résumé de la boîte de réception d'e-mails, la photo, la traduction en temps réel et la recherche d'informations nutritionnelles. Le gadget coûte 699$. Lancement le 16 novembre. Tu peux aller voir l’objet (et la vidéo) sur leur site.

Le problème c’est que dans leur démo, l’IA donne déjà deux fausses informations, comme le relève un internaute. Oui, c’est impressionnant, mais ça reste de l’IA générative à la ChatGPT.

“Bonjour, je suis un robot et j’ai un truc à te vendre”

Le second phénomène est une IA un peu folle qui appelle tes clients au téléphone, ou tes prospects, pour les convaincre d’acheter quelque chose. Elle fixe elle-même les rendez-vous. La démonstration est effectivement assez étonnante. Très difficile (dans la démo en tout cas) de savoir si c’est un humain ou un robot qui t’appelle ! L’outil se nomme Vocal AI, et il est sur liste d’attente, tu peux t’inscrire ici.

Le retour de l’escargot !

Si tu as aimé l’article pédagogique de Thomas Mahier (ingénieur IA chez Flint) il y a un mois, voici la suite ! La dernière fois, Thomas t’expliquait ce qui se cache VRAIMENT sous le capot de ChatGPT en essayant de le faire raisonner pour faire sortir un escargot du fond d’un puits. Aujourd’hui, Thomas va plus loin, et te dévoile un secret au nom mystérieux : le “step back prompting", ou comment faire philosopher ChatGPT pour améliorer ses résultats. Fascinant !

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Bon dimanche ! 🤯 🤯 🤯

Benoit, Thomas et FlintGPT